Un coin de paradis
Par Malar
Mail de l�auteur : malar@lycos.fr
Résumé : SG1 part en mission sur P2X-367�
Genre : aventure, romance J&S
Saison : après la saison 4
Spoiler : quelques flash-backs (saisons 1 et 4)
Avertissement : les personnages ne sont pas ma propriété. Je n�ai touché aucune rémunération. J�écris pour mon plaisir et le vôtre j�espère. C�est ma première fanfiction donc n�héàas à m�envoyer vos commentaires.
Journal de Sam Carter : 125e jour (enfin je crois)
L�orage gronde. Ma mémoire devient plus floue. Mes yeux me font mal. Il me semble pourtant que tout ça n�est qu�un rêve, que la base n�est pas si loin, que je vais me réveiller�
Il y a si longtemps maintenant� Tiens, il ne bouge plus. Il dort ? Il est mort ?
SGC. 26 février. 8h30 a.m.
On pense parfois que la journée qui arrive sera comme la précédente, dénuée non d�intérêt mais d�un changement majeur. On se rend au laboratoire toujoàrave; la même heure, par les mêmes couloirs. On s�insàagrave; sa table sans trop de conviction, espérant cependant cette information, cette découverte, qui modifiera le cours des connaissances. On salue quelques amis. Oàagrave; la dernière blague de son colonel�
Le Major Samantha Carter en était là de ses réflexions lorsque raisonna à travers la base un ordre de rassemblement.
" SG1 est demandé en salle de réunion "
Tous s�y précipitèrent.
O�Neill : " Mon général, il y a un problème ? "
Hammond : " Non, Colonel. Je vais même vous offrir l�opportunité de pêcher� "
O�Neill (ravi) : " àve;, vous me mettez l�àrave; la bouche ! "
Hammond : " Vous ne croyez pas si bien dire. Vous partez avec votre équipe sur P2X-367. La porte semble être implantée en bord de mer et plus particulièrement sur une île. Je vous envoie en mission d�exploration pour trois jours. Vous me ferez une étude du relief et de la côte. Je vous alloue deux zodiacs pour cela et je veux qu�ils reviennent entiers, compris Colonel ? "
O�Neill (l�air innocent) : " Pourquoi vous me dites ça ? "
Hammond : " Au cas où il vous prendrait l�envie d�organiser une course d�off-shore. "
Carter : " Pardon Général, mais pourquoi cette exploration ? "
Hammond : " La sonde a détecté une présence goa�uld ancienne et je ne vous apprendrai rien. Qui dit Goa�uld, dit peut-être présence de Naquadah. A vérifier sur terre et sur mer. D�autres questions ? "
SG1 : " Non Général "
Hammond : " Bien. Départ dans deux heures. Rompez. "
SGC. Salle d�embarquement. 26 février. 11h00 a.m.
O�Neill : " Quand je pensàve; la neige qui s�accumàrave; l�extérieur de la baàagrave; nous qui allons revenir tout bronzé, je me dis que j�adore ce job ! "
Daniel Jackson : " J�espère que vous n�avez pas oublié votre crème solaire, Jack ; car vous sentirez la différence entre bronzé et " rouge " sinon� "
O�Neill : " Euh !�Rappelez-moi qui avait tendaàrave; peler du nez dans le désert d�Abydos ? "
Daniel Jackson : " J�ai rien dit. "
O�Neill : " Bien. Allez SG1. Allons jouer les Jim Hawkins de l�île au trésor. Sus au naquadah !! "
P2X-367. 27 février. 1er jour.
SG1 avait installé son campement a proximité de la porte, laissant les zodiacs sur la plage. L�exploration commencerait par l�intérieur des terres et le colonel O�Neill avait opté pour le partage des tâches�
O�Neill : " Carter, vous sonderez le sous-sol, Teal�c s�assurera de prévenir un hypothétique danger. Daniel, vous étudierez les vestiges goa�uld et moi je m�occupe du ravitaillement en poissons frais. Débriefing autour du feu et rapport de ciràce à la base. "
Daniel : " C�est une impression ou ce sont toujours les mêmes qui bossent dans cette unité� "
O�Neill : "Mais que croyez-vous ? C�est épuisant de rester immobile des heures. J�ai du faire parti des commandos pour obtenir mon diplôme de maître es truites ! "
Teal�c : " O�Neill, les truites ne sont pas des poissons d�eau salée. "
O�Neill (découragé) : " Merci Teal�c ! "
Teal�c inclina la tête et partit faire son tour d�inspection. Carter avait assist&eacuàrave; la scène en silence, un petit sourire en coin. Elle se rappelait de ses propres paroles sur Mob2 (flash back sur "The Light "). O�Neill la chassa d�une geste avec ses instà à la suite de Teal�c, attrapaàne à pêche et souhaita une excellente journée de " dur labeur&nbàt; à Daniel.
Il finit par trouver son lieu de corvée où confortablement installé, la casquette ramenée sur ses yeux, il attendit, somnolant, que son bouchon prenne l�eau. Le soir venu, il ramena de quoi sustenter tout le petit groupe. Hammond fut avertit des trouvailles des uns et des autres et parut satisfait. S�assoupissant près du feu, O�Neill conclut que si ce n�était pas des vraies vacances, on en était pas loin.
P2X-367. 28 février. 2e jour. 07h00 a.m.
O�Neill : " Carter, Daniel, Teal�c. Je vous annonce le programme de la journée. A savoir que Daniel peut continàrave; faire mumuse avec ces trésors archéologiques. Teal�c, je vous charge de veàagrave; ce qu�il ne se fasse pas mal avec son pinceau. Carter et moi, on part en balade. "
Carter : " Où voulez-vous aller, mon colonel ? "
O�Neill : " Je vous propose un tour sur mon yacht. "
Carter (tout sourire) : " A vos ordres. Je vais prendre mon carnet pour établir un relevé des côtes. A ce propos, mon colonel. J�ai découvert une veine de naquadah au nord de l�île, plutôt maigre, c�est vrai, mais qui semble se poursuivre àagrave; la mer. Vous voudrez bien mouiller votre " yacht " plus longtemps dans ce secteur afin que je puisse effectuer quelques prélèvements. "
Daniel : " Vous pensez plonger, Sam ? "
Carter : " Probablement. Si notre veine se transforme en véritable artère au large des côtes, cela pourrait enfin faire décoller notre production de naquadah. "
O�Neill : " Bon les enfants, c�est pas tout ça mais papa veut alàrave; la pêche. Alors en route ! "
Une demi-heure plus tard, équipements de plongée, sonar, ravitaillement, canne et hameçons étaient chargés dans le zodiac. O�Neill avait opté pour une tenue décontractée, short et tee-shirt néanmoins réglementaires et Carter arborait la même chose, plus un maillot de bain en dessous en prévision de sa baignadàve; venir.
Les deux militaires arrivèrent rapidement sur le premier lieu d�investigation signalé par Carter. Chacun s�affairait dans son coin quand O�Neill qui cherchait une position plus confortable fit tanguer dangereusement le navire. Carter qui était en train d�enfiler le haut de sa combinaison se retrouva par terre, la tête coincée et les bras en l�air.
Carter (voix étouffée) : " Mon colonel ! J�ai besoin d�aide...Vite, j�étouffe !! "
O�Neill (qui voyant ça, c�était précipité) : " Bon Dieu, Carter ! Arrêtez de gigoter. Je n�arriverais jàagrave; vous en sortir sinon. "
A califourchon sur Carter, ses genoux bloquant son bassin, O�Neill tira sur le vêtement. Dégagée d�un seul coup, Carter partit en arrière entraînant dans son mouvement le colonel qui s�affala littéralement sur elle. Reprenant quasiment aussi vite sa position initiale, comme si ce contact l�avait brûlé, O�Neill ne se retrouva pas moins au-dessus d�une Carter en maillot de bain, rouge de honte autant que d�émotion�
O�Neill (glissant sur le côté et tout aussi décontenancé) : " Ben alors Carter, une grande fille comme vous ne sait toujours pas s�habiller toute seule ? "
Carter (rentrant dans son jeu) : " Faut croire que non, mon colonel. Comme quoi, j�ai encore des choseàve; apprendre� "
C�est le moment que je choisis le poisson pour mordràve; l�hameçon. L�incident était clos.
Carter : " Mon colonel. Je suis prête à plonger. Je vais d�abord installer quelques balises de repérage puis il faudra ensuite balayer la zone avec le sonar. Oh ! Mon colonel� "
O�Neill (qui lui tournait le dos) : " Oui Carter ? "
Carter : " Si vous pouviez pêcher un b�uf, je préférerais. J�ai envie d�un bon steak� "
O�Neill ne prit même pas la peine de répondre. Il la poussa dans l�eau.
Carter (s�éloignant) : " Y a paàve; dire� Vous prenez vraiment tout mal !! "
Et elle s�enfonça dans les profondeurs poursuivit par un horrible juron.
Resté seul O�Neill repensàve; ce qui venait de se passer. Être si proche et pourtant si loin d�elle, devenait un peu plus chaque jour une torture pour ses nerfs. Il ne pouvait pas oublier les baisers échangés (flash back sur " Broca Divide ") ou volés (flash back " Windows of Opportunity) ; mais ce qui le minait le plus, c�était toutes ces réalités alternatives où, homme heureux, il partageait sa vie avec le professeur Samantha Carter�loin de la dure réalité du règlement militaire. Sa réalit&à à lui, c�était de voir disparaître les palmes de son " Major ". Il poussa un profond soupir et se rassit.
De son côté, Carter n�était pas pluàve; sa tâche. Coraux et poissons multicolores la laissaient indifférente. Son c�ur battait toujours aussi fort dans sa poitrine depuis l�incident� Elle lui était reconnaissante d�avoir traité la chose avec humour ; mais remerciée le ciel d�avoir dû partir pour cette étude sous-marine. Cette solitude lui permettait de remettreàoses à leur place et de se repasser tous les articles du règlement militaire pour la centième fois�au moins. Chassant ces tristes pensées, elle agita la tête et se concentra sur sa mission.
Elle avait posé déjà trois des quatre balises quand elle tomba sur�
Carter (revenant précipitamment vers le bateau) : " Mon colonel, venez vite. Vous n�allez jamais en croire vos yeux ! "
O�Neill : " Qu�est-ce qui se passe Carter ? "
Carter : " Venez, je vous en prie. Pas la peine de vous charger, j�ai encore suffisamment d�oxygène pour nous deux. "
O�Neill enleva son tee-shirt, plongea et la rejoignit en quelques brasses.
O�Neill : " J�espère pour vous que je ne me suis pas mouillé pour rien� "
Carter : " Oh non ! Vous allez voir par vous-même. "
Ils plongèrent de concert. O�Neill se tenaiàve; la ceinture de plomb de Carter qui, régulièrement, le faisait respireàve; son tendeur. Et ils arrivèrent sur le lieu qui avait tant bouleversé Carteràve; trente mètres de profondeur�Une faille, une faille immense, insondable, un long coup de couteau dans l�écorce de cette terre. Une faille qui, du plus loin, qu�ils pouvaient voir, brillait de l�éclat du Naquadah�
Carter s�arracha de cette contemplation et regarda sa jauge d�oxygène. Il fallait remonter. Elle tourna le visage du colonel vers elle, le fit respirer et lui indiqua la surface.
O�Neill (reprenant son souffle) : " Carter. C�est tout simplement magnifique ! Il faut y retourner. On prévient les autres et on revient avec de nouvelles bouteilles. "
Carter : " Je suis de votre avis mon colonel. Mais avant, j�aimerais utiliser le sonar pour me rendre compte de sa longueur, puis il faudra redescendre dans un second temps pour constater l�épaisseur de la couche de minerai. "
O�Neill : " Ça marche ! "
Ils rejoignirent le bateau. Carter s�installa avec le sonaàve; l�avant du zodiac et guida le colonel juàrave; la faille. àrave;, ils la remontèrent. L�île de départ n�était d&àjà plus qu�uà à l�horizon quand O�Neill prit la décision de faire demi-tour arguant qu�on pouvait d�orsàacute;jà dire que c�était " très long "�
Carter : " Il faudra encore étudier la densité minéralogique, mon colonel. Cependant, je me pose une question. Pourquoi les Goa�ulds ont-ils abandonné un tel gisement ? "
O�Neill : " Je ne sais pas, Carter. Vous nous disiez que l�exploitation sur l�île avait été massive, asséchant quasiment toutes les veines. Peut-être n�ont-ils pas pens&à à regarder sous l�eau ? Ou peut-être demeuraient-ils des serpents d�eau douce n�aimant pas l�eau de mer ? Allez savoir ! "
Carter : " Oui�Sans doute� C�est tout de même bizarre. "
Perdus chacun dans leurs pensées, ils gagnèrent le campement. Après avoir fait part de leur découverte à Daniel et à Teal�c, O�Neill décida que ces derniers retourneraient sur terre pour faire un rapport complet au général Hammond. Ils pourraient ainsi emporter les tablettes que Daniel avait trouvées durant leur absence et en faire une première transcription. Carter avait l�intuition qu�elles expliqueraient l'omission volontaire ou non d�une exploitation sous-marine. De leur côté, O�Neill et Carter repartiraient vers la faille dès qu�ils auraient reçu le matériel et le ravitaillement comàcute;s &agràmmond, à savoir des bouteilles de grandes capacités, des éclairages subaquatiques et un barbecue pour faire le steak de Carter. Exigence du colonel qui avait fait apparaître un large sourire sur le visage de son major et fait lever un des sourcils de Teal�c.
SGC. 28 février. 06h00 p.m. Salle de debriefing.
Daniel : "Voilà;. Vous savez tout, général. Teal�c et moi allons nous pencher sur les tablettes au plus vite pour leur apporter un maximum de renseignements. D�iàrave;, il faut juste leur transmettre leur liste de course. "
Hammond : " J�ai vu la liste en question, docteur Jackson. Notre colonel ne manque pas d�air mais la découverte du major vaut bien un petit effort. Je leur envoie tout ça au plus vite pour qu�ils commencent dès demain matin leur exploration. àagrave; vous, prenez le temps de dormir un peu� faille et tablettes seront toàlà demain. "
Daniel et Teal�c : " Merci général. "
P2X-367. 2e jour. 09h00 p.m.
O�Neill et Carter étaient installés autour d�un feu de camp d�où s�échappait, quelques minutes auparavant, un délicieux fumet de viande grillée.
O�Neill : " Je vais devoir vous remercier major. Un bon steak n�était finalement pas une mauvaise idée. Je crois que j�aurais dû aussi ajouter de la meràagrave; la liste. "
Carter : " Oui, mais là;, je pense que le général aurait eu une attaque. Je suis d�ailleurs surprise que nous ayons eu notre steak� "
O�Neill (mordant dans son dernier morceau) : " C�est tout l�effet Carter ça ! "
Carter : " Je vous demande pardon ? "
O�Neill (gêné) : " Euh ! Je veux dire qu�il vous a la bonne�la plupart du temps. Et si on profitait des derniers rayons du soleil pour une bonne baignade !! "
Carter n�était pas dupe. Elle accepta cependant volontiers cette baignade qui s�acheva en compétition de vitesse pour retourner sur la plage. Carter, championne universitaire de natation, se laissa malgré tout légèrement distancé, histoire de rassurer l�orgueil de mâle de son supérieur. Et ce fut un O�Neill triomphant de fierté qui se laissa choir dans le sable. Carter le suivit de près, ravie de cet épilogue. Bientôt leurs rires cessèrent et ils contemplèrent le soleil couchant en silence.
O�Neill : " Carter ? "
Carter : " Oui. "
O�Neill (les yeux fixés sur l�horizon embrasé) : " Merci de m�avoir laissé gagner. "
Carter : " De rien mon colonel "
P2X-367. 3e jour. 07h00 a.m
Dès leur réveil, les deux militaires s�étaient activés autour du zodiac. La pression des bouteilles avait été vérifiée ; les rations avaient été embarquées avec les cordes et les lampes. Carter avait jugé cependant plus prudent d�enfiler sa combinaison avant de partir. O�Neill avait observé son manège avec un sourire en coin. Puis, ils avaient pris la mer.
Carter : " Je vous propose que nous nous attachions pour la descente. Le temps d�installer la lumière et de faire une première inspection de la faille. Nous n�avons pas encore une idée précise des courants qui peuvent la traverser. Cela pourrait être dangereux. "
O�Neill fut d�accord et ils placèrent un jeu de corde de quatre mètres entre eux. Le faille, une fois éclairée, resplendissait de mille feux.
O�Neill (parlant dans le micro de son masque) : " Chhhh �Je ne pensais pas que le naquadah Chhhhh�pouvait briller comme de l�or. "
Carter : " Moi non plus. Chhhh� Les portes sont plutôt mates. Chhhh. Peut-être est-ce dûàve; l�eau de mer ? "
O�Neill : " Combien nous reste-t-il d�autonomie ? "
Carter (regardant sa jauge) : " 42 minutes � les 15 pour la remontée "
O�Neill : " Alors on descend "
Carter et O�Neill, reliés l�àave; l�autre, glissèrent le long des parois quasiment lisses de la faille. Ils se regardaient de tàgrave; autre avec le même feu, le même émerveillement au fond des yeux. La brèche semblait sans fond. Au bout d�un moment, O�Neill remarqua une zone d�ombre sur sa gauche. Voulant économiser son oxygène, il ramena Carter, qui lui tourné le dos, en tirant sur la corde. Lui agrippant la main, il lui indiqua la direction et s�en la lâcher,ànvita à le suivre. Cette zone d�ombre s�averra être une grotteàés à sa hauteur,�
SGC. 1er mars 11h00 a.m.
Daniel déboula sans frapper dans le bureau du général.
Daniel : " Général ! Vite ! Il faut les récupérer, ils sont en danger de mort dans cette faille ! "
Hammond : " Calmez-vous, Docteur. Que se passe-t-il ? "
Daniel : " Teal�c et moi travaillons depuis hier soir sur les tablettes. L�une d�elles met en garde contre cette faille. Un seul de ceux qui y sont allés, en est revenu. Il parle du " souffle du grand serpent ". On en a conclu qu�elle agit comme un siphon périodiquement. Les hommes avec qui il était, ont été aspirés, selon lui, par les parois ou plus vraisemblablement par des anfractuosités dans celle-ci. Général, il faut les prévenir au plus vite. Il est d&àjà peut-être trop tard� "
Hammond donna des ordres.
P2X-367. 3e jour. 11h45 a.m
Moins d�une heure plus tard, utilisant le zodiac laissé vacant. Teal�c, Daniel, et deux membres de SG-11 retrouvaient le bateau d�O�Neill et de Carter et plongeaient. Sur les recommandations de Daniel, ils feraient une inspection verticale�
O�Neill et Carter faisaient facàve; l�entrée, hésitaàrave; y pénétrer. Carter regaàrave; nouveau sa jauge.
Carter : " Mon colonel. Il serait plus prudent de remonter. Il vaut mieux changer de bouteilles avant de� "
Elle n�eut pas le temps de finir sa phrase. La grotte sembla s�assécher d�un seul coup. Cette dépression locale marqua l�arrivée d�une gigantesque lame venue des profondeurs. Carter et O�Neill s�étaient instinctivement rapprochés ; et c�est serré l�un contre l�autre qu�ils fàmportés à l�intérieur de la cavité.
Ils arrivaient au bout de leur autonomie d�oxygène. Ils devaient se rendràve; l�évidence. Carter et O�Neill avait disparu. Le raàagrave; la base allait être douloureux�
Carter s�agrippait de toutes ses forceàve; O�Neill. Et lui, faisait de même. Surtout ne pas être séparés. Carter ne savait plus s�ils montaient ou descendaient. Ils n�étaient plus que deux fétus de paille ballottés par des flots en furie. Puis un choc sourd, une formidable douleur aux épaules, plus d�air, l�instinct d�une fin imminente, une dernière étreinte, geste d�adieu envers " son " homà�abandon à la nuit�
P2X-367 (sans doute). Jour et heure inconnus
Sensation de vent, sensation de chaleur : Paradis ? Non. Faim, soif, douleur�Carter reprenait lentement conscience. Se forceàve; ouvrir les yeux, reprendre vie, tenter de se redresser, hurler puis se souvenir de tout et en particulier, que l�on doit avoir une ou deux épaules brisées. Carter tenta de remonter un de ses avant-bras et c�àrave; ce momeàrave; qu�elle sentit la corde�
Carter (hurlant de désespoir) : " Mon colonel "
Carter : " Mon colonel. Répondez-moi ! Colonnnnnel !!!!! "
Carter (dans un murmure) : " Jack�Par pitié� "
Et lorsqu�un colonel se réveille, il grogne et son major respire.
O�Neill (voix quelque peut empâter) : " Merci. Deux �ufs. Bacon. Café. Beaucoup. Aspirine. "
Carter (retrouvant un peu le sourire) : " Mon colonel. C�est Carter. Dites-moi si vous allez bien "
O�Neill (toujours les yeux clos) : " J�ai mal partout�surtout au crâne et� "
O�Neill (s�asseyant d�un coup) : " Mon Dieu ! Carter ? � "
Carter : " Je suis là mon colonel. Je ne peux pas aller vers vous. Je suis désolée. Je suis sur le ventre et j�ai sans doute les épaules fracturées. Je n�arrive pas me relever. "
O�Neill : " Ne bougez pas Carter. Laissez-moi juste le temps de reprendre mes esprits. "
O�Neill se massa la nuque et entreprit le tour de sa mécanique : bras et épaules indemnes, jambe droite indemne, vilaine coupuràve; la jambe couche, �Ouch !!!� vilaine coupure àagrave; la base du front. Bilan : rien de trop grave. Il se leva doucement et se dirigea vers Carter.
O�Neill : " Avant de vous relever, je vais vérifier que vous n�avez rien ailleurs. Dites-moi si je vous fait mal. "
Carter sentit les mains du Colonel remonter le long des ses jambes, de son bassin, de son dos, toucher ses mains, ses coudes et venir palper son crâne. N�ayant droiàve; aucune réaction, il lui indiqua qu�il allait couper le haut de sa combinaison pour voir l�état de ses épaules. Avec mille précautions, il la dégagea de sa gangue de caoutchouc et put ainsi constater l�étendue des dégâts. Une des épaules était déboîtée et l�autre avait visiblement beaucoup saigné. O�Neill lui rendit compte sans détour de ce qu�il voyait.
Carter : " Remettez-la en place. Mon colonel. "
O�Neill la releva en lui tenant le bassin. Une fois qu�elle fut assise sur ses genoux, il lui fit mordre un bout de sa combinaison. La regardant dans les yeux, il tenta de lui donner un peu de courage, et tira un coup sec. Carter s�effondra en hurlant dans ses bras.
O�Neill : " àve;, tout doux, Carter. Ne pleurez plus. C�est fini. "
La berçant doucement, il lui caressait les cheveux ; répétant les mêmes mots tendres, lui disant qu�ils étaient vivants, ensemble, tous les deux� De longues minutes s�écoulèrent avant que ses larmes ne cessent. L�éloignant alors un peu de lui, il lui souleva le menton et déposa un léger baiser sur ses lèvres. Puis il la reprit contre lui, la laissant s�assoupir entre ses bras tandis qu�un autre coucher de soleiàsait à nouveau l�horizon.
Carter se réveilla au milieu de la nuit, recouverte par des feuilles de palmiers. Près d�elle, un feu diffusait sa faible lueur. Une sorte de liane maintenait son bras contre sa poitrine. Elle n�avait rien senti, rien entendu. Elle était si bien. Elle tourna alors la tête vers la présence rassurante qu�elle percevait auprès d�elle. Se rapprochant délicatement de lui, elle souffla un
" merci " à son oreille. O�Neill, dans son sommeil, la couvrit de son bras protecteur et l�attira un peu plus contre lui. Elle se rendormit, heureuse.
P2X-367. Matinée. Evaluation de Carter : 5e jour
Une odeur de crabe réveilla Carter.
O�Neill : "Allez Carter ! On se bouge ! Je ne vais quand même pas tout faire ici ! "
Carter : " Mon colonel�Je crois que je vais vomir�du crabe�le matin. "
O�Neill : " Ah ça, moussaillon, quand on est naufragé, on ingurgite ce qu�on trouve et�je n�ai trouvé que des crabes. Désolé. Sachez que depuis ce matin, je révise mes classiques : voici des assiettes faites en feuilles de bananiers, made in Jack �Robinson- O�Neill. Ne sont-elles pas ravissantes ? Allez Carter, vous devez manger pour reprendre des forces. C�est un ordre !"
L�aidanàve; s�asseoir, il lui colla sous le nez une bouillie de crabe douteuse, versée dans une feuille qui ne l�était pas moins, que Carter avala sans (presque) trop bronché et qu�elle finit intégralement.
Carter : " Merci mon colonel. Finalement, ça fait du bien là où ça tombe. "
O�Neill : " De rien Carter. Je remercierai le chef pour vous. "
Il avala rapidement sa propre ration et lui expliqua ses projets pour la journée, à savoir, évidence des évidences : repérage de ce petit coin de paradis.
O�Neill : " Vous sentez-vous de m�accompagner ? "
Carter : " Oui mon colonel. Bouger me fera du bien au corps et à la tête. "
O�Neill : " A la bonne heure ! Départ dès après une petite toilette. Vous trouverez une source d�eau douce derrière ses arbres. Voici votre bas de combinaison de plongée. Je nous en ai fait des shorts. Pas mal, non ? "
Carter (regardant son colonel, torse nu et en " short ") : " Pas mal� J�y vais. Je ne serai pas longue. "
Et elle disparut dans les bosquets plus vite que l�éclair, abandonnant O�Neill a son défilé. Retirée son maillot de bain fut une " autre " torture pour elle mais l�eau bienfaisante apaisa un peu ses douleurs. Son épaule droite avait un peu dégonflée, l�autre, par contre resterait marquée� Une vilaine cicatrice�de plus. Accumulant les prises de conscience, elle fit ce qui lui apparu le plus sain sur le moment : elle plongea la tête sous l�eau, la ressortit, jura et hurla un bon coup.
Sur le moment seulement. Elle n�avait pas même fini sa note qu�O�Neill déboulai, croyant la trouver en détresse. Deuxième hurlement qui lui intimait l�ordre de stopper et de se retourner.
O�Neill (qui avait obéi) : " Carter ! Tout va bien au moins ? Je vous promets de prendre note de votre pudeur quand vous êtes éveillée. Maintenant, qu�est-ce que je fais ? "
Carter ne répondit pas. Elle regarda son maillot, regarda sa balafre, regarda O�Neill et vira au cramoisie.
O�Neill (maàve; l�aise) : " Bon Carter� Je� Je vous attends de l�autre côté. "
Et il partit. Carter revint au bout de quelques minutes et ils abandonnèrent ce " premier feu " sans se retourner.
O�Neill ouvrait la marche. Il ne savait pas comment détendràve; nouveau l�atmosphère. Carter fuyait son regard et ne répondait plus que par monosyllabes. Il sentait que les bretelles de ce maillot de bain devaient ajouàrave; sa souffrance mais il n�avait aucune solution de rechange. Et il ne préférait même pas pàagrave; celle qui serait la plus logique�
Carter, de son côté, passé le stade de la honte, en avait pris son parti. Le colonel n�avait pu faire autrement : point final. Si maintenant elle ne lui parlait plus, la douleur en était seule responsable. Elle n�avait pas voulu l�attendre au campement, elle le payait.
Carter (-pensée intime-) : " Seigneur, que j�ai mal. Et ce chemin qui n�en finit pas de monter�ça n�avait pas l�air si haut pourtant ! Oh !�Je donnerais n�importe quoi pour enlever ces vêtements� "
Carter (essoufflée) : " Mon colonel�J�aurais besoin de faire une petite halte. "
O�Neill : " Je comprends Carter. Restez-ici. Le sommet n�est plus très làrave; présent. Je me rends compte de notre position et je reviens vous chercher. "
Restée seule, Carter dégagea ses épaules, respira profondément, et essaya de détendre ses muscles meurtris. Elle avait pris sa décision.
SGC. 1er mars. 04h00 p.m. Salle de debriefing
Un silence de mort régnait autour de la table.
Hammond : " Quelles solutions s�offrenàve; nous, messieurs ? "
Teal�c : " Ou nous les déclarons disparus� "
Daniel : " �ou nous utilisons une caméra sous-marine pour explorer les différentes cavités des parois dans leur secteur de plongée. Qui sait�elles débouchent peut-être sur une grotte où ils auraient pu trouver refuge� Général. On ne peut pas les abandonner ! "
Hammond : " Ce n�est pas mon intention, professeur Jackson. Mais cette mission de sauvetage aura une durée limitée, malheureusement. Je vous invite d�ors et d&eacuàraàrave; envisager la pire des éventualités�aussi difficile qu�elle soit�pour nous tous. "
Sur ces mots, le général mit fin à la réunion. D�ici quelques heures, c�est une armée qui tenterait de retrouver les deux militaires�en vie�ou non�
SGC. 8 mars. 10h00 p.m.
Une semaine depuis les premières recherches. Une semaine et que des impasses. Une seule note d�espoir : aucun cadavre. Le général reconduisit les recherches : ne leur avait-il pas accordés un mois ?
P2X-367. Soirée. Evaluation de Carter : 5e jour
O�Neill avait atteint le sommet rapidement. Ils étaient donc sur une autre des îles de cette terre. Et, de ce qu�il pouvait en juger, il n�y avait aucune porte sur celle-ci.
O�Neill (dans sa barbe) : " La poisse ! "
Il redescendait quand son pied rencontra un obstacle. Déséquilibré, il glissa sur plusieurs mètres, passant devant Carter, venue le rejoindre. Sans réfléchir plus, elle se jeta à son tour dans la pente pour le secourir�
O�Neill gisait, plus bas, inconscient, les chaires déchirées par les végétaux, le visage en sang. Carteràve; son chevet, tenta de le ranimer. Avisant une sourcàve; proximité, elle retira son maillot et alla le tremper dans l�eau. C�est avec, qu�elle épongea le front du colonel, nettoyà à une, ses plaies. O�Neill finit par ouvrir un �il.
Carter (toujours active) : "Mon colonel. Ne bougez pas. Vous avez peut-être quelque chose de cassé. Laissez-moi le temps de laver vos blessures. "
O�Neill (croyanàve; une vision) : " Carter�Vous savez que� "
Carter (souriant, rougissante) : " Oui, mon colonel. Je devais faire avec les moyens du bord. Vous allez vous en remettre� j�en suis sûre. Et puis, c�est beaucoup mieux pour mes épaulesàagrave;, j�ai essuyé le sang au maximum. Pensez-vous pouvoir vous asseoir pour que je nettoie votre dos ? "
O�Neill (qui s�en remettait difficilement) : " �Oui� "
Après quelques aller-retours, Carter préféra conduire le colonel au bord de l�eau pour baigner ses jambes. Il étaitàve;àve; faire rouler les cailloux sous ses orteils, le regard perdu dans l�eau, quand son major (qui s�était revêtu) lui mit sous le nez un artefact egyptien.
O�Neill : " Où avez-vous trouvé ça ? "
Carter : " un peu plus en amont lorsque je rinçais mon maillot. Vous savez ce que cela signifie, n�est-ce pas ? "
O�Neill ( déàve; debout) : " Oh oui ! Peut-être la fin de nos ennuis� Carter. Nous remontons la rivière ! "
L�entrée de la source n�était pas bien loin. L�eau jaillissait de dessous un rocher. Les deux militaires se regardèrent un instant, puis s�aidèrent mutueà à passer l�embouchure. Ils avancèrent un moment dans un boyau, de l�eau jusqu�en haut des cuisses àinrent à un carrefour.
O�Neill : " Qu�en pensez-vous Carter ? A droiteàrave; gauche ?
Carter : " Le boyau de droite est sec, mon colonel. Allons l�explorer, il sera toujours temps de prendre celui de gauche s�il mèàrave; une impasse. "
O�Neill : " Ok. "
Ce ne fut pas le cas.
Carter : " Je n�aurai jamais imaginé� "
C�est tout ce que put dire Carter. La passe s�ouvrait sur une immense salle aux motifs égyptiens, baignée par un lac qui léchait le bas du promontoire où ils se tenaiàrave; présent.
O�Neill : " Daniel adorerait ! � Il va falloir se mouiller si nous voulons atteindre l�autre rive. Je passe le premier. "
Il se laissa glisser, tomba dans un grand " splash " et se releva en jurant. Carter avait commencé par rire.
O�Neill (boudeur) : " Carter. Cessez de rire. Ce n�est pas drôle. C�est de l�eau salée. Et sur mes petits bobos� "
Carter ne riait plus.
Carter (visiblement inquiète) : " De l�eau salée� Il faut nous dépêcher. La salle est peut-être sujette aux marées et elle ne semble pas avoir d�autre issue que l�endroit par lequel nous sommes arrivés. "
O�Neill : " Bah ! Ne vous faites pas de soucis. La sourcàve; l�extérieur est d�eau douce. L�amplitude ne doit donc pas être si forte que ça� "
Le regard de Carter l�empêcha de continuer. Il la fit asseoir pour l�aiàrave; descendre en la soulevant par la taille pour ménager ses épaules. Une fàrave; pied sec, ils se partagèrent la grande salle. Au bout du compte : quelques meubles renversés, des ustensiles récupérés (beaucoup plus pratique que les feuilles de bananiers), et un coffret sans clef, bien évidemment�
Carter : " Vous avez remarqué les peintures, mon colonel� Elles sont rongées par le sel. Il faut partir. "
Une fois dehors, ils se désaltérèrent, faisant quelques réserves d�eau douce dans les deux cruches qu�ils avaient ramenées avec eux. D�un commun accord, ils attendirent de voir comment cette rivière pouvait réàagrave; une éventuelle marée. Ils partageaient quelques baies quand le ruisseau se transforma en torrent. O�Neill y trempa un doigt, le porta avec méà à sa bouche et effectua un signe affirmatif vers Carter. Sa présence d�esprit leur avait sauvé la vie�encore.
P2X-367. Journal de Carter : 8e jour (évaluation personnelle)
Le colonel et moi-même ne sommes pas restée près de cette rivière. Le tour de l�île ne nous apporta rien de plus et nous sommes revenus aménagés notre point de départ. Les ustensiles, que nous avions ramenés, nous ont permis de ne pas perdre pied d�avec la civilisation. Quant au coffret, son système de fermeture antique n�a pas résist&eaàagrave; notre couteau. Nous y avons trouvé plusieurs feuilles de papyrus dont certaines couvertes de hiéroglyphes, un calame et de l�encre séchée auquel un peu d�eau et un passage au-dessus du feu a rendu une seconde jeunesse. J�ai décidé d�écrire : &ccàm�aide à faire face. Le colonel nous a construit un " petit nid " selon ses termes, puisà reparti à ses activités de pêche. Il fait preuve de beaucoup d�humour malgré la situation. Je vois cependant son regard seàt de temps à autre. Il est comme moi. Il se demande ce qu�àvent faire à la base, s�ils nous croient mort, s�ils nous cherchent�
SGC. 15 mars. 02h00 p.m. Salle d�embarquement
Les équipes de secours avaient été annoncé en salle de contrôle. Hammond était descendu à leur rencontre.
Hammond : " Alors docteur Jackson, avez-vous du nouveau ? "
Daniel : " Oui, mon Général. Nous avons trouvé une nouvelle entrée. Elle se confond en plusieurs branches. Celle que nous avons explorée, conduisait à une vaste grotte. Il n�y avait personne mais cela nous aàve; tous, redonné espoir. "
Hammond : " Vous savez que plus le temps passe et plus les chances de les retrouver vivant s�amenuisent� "
Daniel : " On ne le sait que trop mon général. Je reste cependant persuadé qu�ils vont bien. "
SGC. 18 mars. 11h00 a.m. Salle d�embarquement
Les hommes, les uns après les autres, passaient la porte des étoiles. Tous avaient le visage fermé. Hammond, en bas, de l�échelle, attendait les deux membres de SG-1. Daniel la traversàve; son tour, l�air hagard et s�effondra, secoué de profonds sanglots. Teal�c le suivait de près, plus sombre que jamais. Ilà à la main des bouteilles d�oxygène aux sangles arrachées�
P2X-367. 21e jour. (évaluation de Carter)
Les deux militaires avaient établi un emploi du temps complexe, suggéré par le très entreprenant colonel. On se levait avec le soleil. Après un petit déjeuner frugal et une toilette dans le petit lac tout proche, Carter s�occupait du renouvellement des réserves d�eau et O�Neill de celles de bois pour la journée. Ils allaient ensuite nager, revenant àagrave; chaque fois en faisant la course, laissant gagner l�autre souvent. Ils dégustaient ensuite les fruits et autres baies ramassés par Carter, accompagnés par les poissons d�O�Neill. Venait ensuite le temps de la sieste pour le colonel, pendant que son major se plongeait dans ses travaux d�écriture. Il avait refusé de les lire, arguant que ce serait son jardin secret sur cette île. Ni l�un, ni l�autre n�avait abandonné la désignation militaire. Y renoncer, ce serait perdre l�espoir d�un retouràrre, d�un retour à la normalité�
En cette fin d�après-midi, le colonel était sur la plage absorbé dans la construction d�un château de sable ; près de lui Carter peaufinait un bronzage (qui n�avait plus besoin de l�être), les yeux perdus dans le ciel.
Carter : " Mon colonel� "
O�Neill (tirant la langue sur la réalisation de son pont-levis) : " Oui Major� "
Carter (parcouru d�un frisson) : " �J�ai�peur� "
O�Neill leva la tête et regarda cette femme qu�il croyait invincible. Elle n�avait pas bougé. Allongée devant lui, elle lui sembla plus belle que jamais. Mais ce n�était pas ceàlà qu�elle avait besoin d�entendre. Il retint une boutade.àedil;à non plus, elle n�avait pas besoin. Il se leva sans qu�elle esquisse un mouvement.
O�Neill (fermement) : " Debout Major. C�est un ordre. "
Carter le regarda, étonnée, et obtempéra sans un mot. Elle se tenait bien droite devant lui. Plongeant son regard dans le sien, il leva la main et effleura la longue marque restée blanche sur son épaule. Puis, maladroitement, il la prit dans ses bras et murmura :
O�Neill : " Je suisàve; "
Carter referma ses bras autour de lui. Et ils restèrent ainsi jusqu�à ce que le soleil disparaisse de l�horizon.
SGC. 30 mars.
Le lendemain devait sceller la fin des recherches. Depuis la découverte des bouteilles, la base avait pris les couleurs du deuil. Daniel revenait des journées d�exploration de plus en plus déprimé et Teal�c ne décrochait plus un mot. Officiers et soldats fuyaient le plus possible un général devenu exécrable, miné par la plus dure décision qu�il aiàagrave; prendre.
SGC. 31 mars.
La base grouillait d�activité. Hier, la camera 72B avait exploré le couloir C19. Les images qu�elle avait envoyées provoquaient encore des explosions de rires et de larmes mêlées. La surface, le soleil, àrave; ce qu�elle avait enregistré. Hammond, avec une immense satisfaction, relança les recherches. On fera le tour du globe mais on les trouvera, foi de général.
P2X-367. Journal de Carter. 42e jour
Le temps s�est rafraîchi. Je sens monter en moàve; nouveau la peur. Je n�ose pas lui dire. Je ne veux pas la lui transmettre. Elle ne me quitte plus. J�ai même failli l�appeler par son prénom, lui signifier ainsi ce que je pensais de la situation. Il n�aurait pas compris. Il me prend dans ses bras en me donnant du major. Je comprends que ce soit soàal à lui�
SGC. 25 avril. 8h00 p.m. Salle de debriefing.
Les détecteurs, mis en place à partir de l�île, n�avaient détect&eacuàrave; 10àrave; la ronde aucune forme de vie humaine. Auàrave;, il faudrait faire les îles de cette planète une par une. Le ministère commençàrave; trouver exagéré ce déploiement pour deux hommes, de valeur certes mais pas irremplaçables. Hammond en avait appelé au président et ce dernier, pour l�instant, continué de le soutenir.
Hammond : " Messieurs. Je vous ai réunis ce soir pour vous faire part du dernier bulletin météo. Vous avez du vous rendre compte du refroidissement soudain de cette planète. Il semblerait qu�une tempête d�une extrême ampleur se prépare� "
Le général reprit sa respiration et regarda Daniel.
Hammond : " J�ai donc pris la décision d�interrompre les recherches juàrave; nouvel ordre. "
Daniel sauta immédiatement de son siège.
Daniel : " Général, je� "
Hammond : " Il suffit professeur. Les recherches reprendront quand je serais sûr que vous ne risquez pas votre propre vie ! Surtout que nous ne sommes même pas sûr qu�ils sont en surface. A présent, rompez. "
Daniel quitta la pièce, furieux. Teal�c se leva doucement.
Teal�c : " Général Hammond. Daniel Jackson est conscient de vos efforts. N�en doutez-pas. "
Hammond (désabusé) : " Je sais Teal�c. Je ne lui en veux pas. Ils me manquent énormémenàve; moi aussi. "
Teal�c s�inclina légèrement et sortit. Resté seul, Hammond se tourna vers le panneau de contrôle : la carte de P2X-367, ses milliers d�îles, et une petite ondulation rouge clignotante, prélude au déluge.
Hammond (tout bas) : " Jack�Sam�où que vous soyez�si vous êtes vivants�mettà à l�abri. "
Hammond tourna à nouveau son fauteuil vers la grande table, vit les deux places restées vide depuis leur disparition. Il gardait en mémoire la première confrontation de ces deux militaires (flash back " Children of the Gods "), les sourires de Carter, l�insoumission d�O�Neill, leurs disputes, leurs regards complices. Il savait que leurs rapports avaient évolués. Son devoir eut été de les séparer mais c�était une des forces de SG-1. Ce n�est que lorsqu�il sentit le goût du sel dans sa bouche qu�il se rendit compte qu�il pleurait.
P2X-367. Journal de Carter. 63e jour.
Le colonel est comme moi, frigorifié. La barre grise, encore loin à l�horizon il y a quelques jours, s�est très vite rapprochée. Le vent s�est levé, nous empêchant de faire du feu. Il hésite pouàagrave; quitter notre plage. Le tour de l�île nous a confirmé qu�il existe seulement deux sources d�eau potable : celle quàouve à proximité et l�autre qui est ponctuellement salée. Si nous optons pour nous abriter dans une des grottes de l�île, l�approvisionnement en eau risque d�être un grave problème. Il attend sans doute les premières pluies.
P2X-367. Journal de Carter. 72e jour. 9e jour de pluie.
Le temps ne s�améliore pas. Nous sommeàve; bout de force. Tornades, déluges, vents violents se succèdent, ne nous laissant que de rares répits. Le colonel les meàve; profit pour entasser du bois au fond de notre grotte qui ne sèche même plus. L�eau douce se fait rare. Le lac de la plage est inaccessible. La rivière de la montagne ne déverse plus que de l�eau salée. Les fruits ont pourri. Les nuits surtout sont terribles. Nous dormons nus, collésàagrave; l�autre pour s�échanger un maximum de chaleur, recouverts par nos quelques vêtements et des feuilles. Je souris� La première fois�
Aujourd�hui, nous n�avons même plus la force de nous désirer�
P2X-367. Journal de Carter. 76e jour.
Le soleil est revenu. Nous avons pu constater les dégâts. Il ne reste plus rien debout. Notre lac n�est plus qu�une mare saumâtre que les moustiques ne vont pas taràrave; investir. Le sort s�acharne.
P2X-367. Après-midi. 84e jour
O�Neill : " Carter, qu�en pensez-vous ? "
Carter (penchant la tête) : " C�est très�joli, mon colonel "
O�Neill a retrouvé son air de gamin, enthousiaste. Il attrape Carter, et la fait danser avant de poser un baiser retentissant sur ses lèvres.
O�Neill : " Major, vous pouvez trouver mieux. Je ne sais pas, moi : magnifique, sensationnel, grandiose, un chef-d��uvre� "
Carter (espiègle) : " mmm. Pourquoi pas�utile� ? Aïe ! Mon colonel, je plaisantais. "
O�Neill (grand seigneur) : " Mon cher Major, vous saurez qu�on ne se moque impunément du palais que construit un roi pour sa reine "
Carter (posant un baiser sur sa joue) : " Merci, mon colonel�Au fait, il y a combien de chambre dans notre palais ? "
O�Neill (resserrant son étreinte) : " Une seule, major, une seule� "
SGC. 22mai.
Les recherches ont repris depuis 10 jours, méthodiquement, île par île. Les rapports ne font état que de paysages dévastés et de moustiques agressifs. La fin est proche. Le président a signalé un rappel imminent.
P2X-367 Journal de Carter. 100e jour
100 jours que nous sommes sur cette île. Je n�ose pas lui dire qu�ils ont certainement abandonné tout espoir de nous retrouver. Que nous allons restàraàrave; jamais ! Disons plutôt, encore un certain temps�le temps de mourir. J�ai du mettre au point un système pour retirer le sel de l�eau. Les résulànt à peine suffisant pour humidifier nos gorges. O�Neill est devant moi ; il me sourit. Je lui trouve les yeux bien trop brillants.
P2X-367 Journal de Carter. 103e jour
Voilà deux jours qu�il délire. Les moustiques sans doute. Sa température ne veut pas baisser. La rivière de la montagne nous redonne de l�eau claire mais il me faut des heures pour en ramener deux cruches. Je crains de l�abandonner dans cet état. Je me sens impuisàagrave; le soulager, égoïste d�avoir envie de lui, besoin de lui alors qu�il est dans cet état. Pardon, mon colonel.
P2X-367 Journal de Carter. 105e jour
Il est plus calme mais il n�a toujours pas repris connaissance. Je vais en profiter pour effectuer un second trajet vers la source�si j�ai le courage. J�ai les pieds en sang mais tout mon corps a besoin de se laver du sel. Il faudra que je m�achète une crème hydratante. Ça y est, c�est moi qui délire.
P2X-367 Journal de Carter. 109e jour
Il s�est réveillé mais son regard reste vide. J�ai du le foràrave; avaler quelques morceaux de poissons grillésàrave; vider une de nos cruches. Il doit se réhydrater le plus possible de l�intérieur. Dès qu�il pourra marcher, je l�emmènerais se baigner. Je regarde encore vers le large, quelquefois�
P2X-367 Journal de Carter. 122e jour
J�ai envie de hurler. Je ne sais pas ce que c�était comme bestiole mais elle a fait de lui un zombi. Il me suit, fais ce que je lui dis. De teàrave; autre, il se roule en boule contre moi, sa tête sur mon ventre. Je passe ma main dans ses cheveux, lui murmure des mots tendres et il s�endort. Et moi, je rêve de sa voix, de son humour, de ses mains, de son corps contre le mien, vivant. Je n�ai plus le force physique à à la source.
P2X-367 Journal de Carter. 124e jour
Le colonel s�est allongé et ne veut plus se relever. Hier, il a vu comme moi l�horizon s�obscurcir de nouveau. J�ai senti un éclair de lucidité chez lui et il est allé se coucher. Nous ne fuirons pas la tempête qui se prépare. On ne pourrait pas tout reconstruire une seconde fois.
P2X-367 Journal de Carter. 125e jour
L�orage gronde. Ma mémoire devient plus floue. Mes yeux me font mal. Il me semble pourtant que tout ça n�est qu�un rêve, que la base n�est pas si loin, que je vais me réveiller�
Il y a si longtemps maintenant� Tiens, il ne bouge plus. Il dort ? Il est mort ?
Je vais aller le rejoindre où il est. Attends-moi, mon amour.
Carter reposa sa feuille dans le coffret avec le calame et le reste d�encre. Elle porta son regard vers le ciel et rampa vers O�Neill. S�allongeant contre lui, elle posa sa tête sur son épaule. Il replia son bras sur elle.
Carter : " Je t�aime Jack. "
O�Neill : " Je t�aime Sam "
Tout était consommé.